mardi 24 août 2010

"Il y a aujourd’hui sur notre drapeau une tache de honte."

…dixit Dominique de Villepin, ancien premier ministre dans Le Monde du 23 août 2010.
"Nationalité, immigration, délinquance : le voyou de la République", c'est sous ce titre que Jean-François Kahn décrit au vitriol (dans Marianne du 11 août 2010) l'action du Président de la République.
Si même la droite de fustige la politique sécuritaire et d'immigration du Président de la République, la situation est grave.

Par décret de la République, j'ai été naturalisé Français le 18 juin 1989 (et par l'Allemagne, j'ai été automatiquement déchu de la nationalité allemande). J'ai choisi la nationalité française ; j'en suis fier.
En tant que fonctionnaire, je suis tenu à une obligation de réserve. En tant que citoyen et Français naturalisé, je ne peut me taire ; Dominique de Villepin appelle dans son article à "un devoir de refus" [de cette politique]. À entendre le Président de la République discourir sur l'immigration, stigmatiser des minorités, cela ne dépasse pas seulement l'entendement mais met en question les valeurs mêmes de la République pour lesquelles j'ai optées quand j'ai demandé ma naturalisation. Il est difficile d'être fier d'une République qui bafoue à un tel point l'article premier de sa Constitution (de 1958):
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales." [Je souligne.]

lundi 23 août 2010

Devoirs de vancances

Depuis quelques jours, je suis dans la lecture des thèses et mémoires de fin d'études pour lesquelles je dois écrire des rapports…

mardi 17 août 2010

Rangement

Depuis une semaine, je range mes papiers, dossiers, etc., un travail que je n'ai pas fait depuis deux ans… Donc, il y a des papiers qui se sont accumulés. Dix sacs sont partis à la benne à papier…
Je déteste ce travail de rangement parce que :
- je remue beaucoup de poussière tant au sens réel que figuré ;
- je dois me séparer de documents et autres paperasses qui, certes, ne me servent plus, la plupart du temps, mais j'ai du mal à me séparer de ce que j'ai amassé…,
- le reste doit être classé intelligemment de façon à ce que me serve (et constitue pas le début d'un nouvel entassement de documents…
- j'ai l'impression que je passe mon temps à faire des choses "inutiles". (Du coup, je n'ai plus tenu mon journal.)

J'ai commencé à ranger des livres, puis mes dossiers restants. Dans les jours suivants, je vais m'attaquer aux papiers administratifs… Dans une semaine, tout devrait être en ordre. Enfin, je pourrai passer à autre chose.

Cela dit, je suis bien content lorsque je vois comment mon bureau est de plus en plus rangé et accessible !

dimanche 8 août 2010

samedi 7 août 2010

"Le bonheur est dans le pré…" (2)

Visite d'AREVA, usine de traitement des combustibles usés des centrales nucléaires à La Hague

La visité du centre d'information d'AREVA, agrémenté par ou tour en bus dans les alentours de l'usine a pour objet de transmettre un message simple et rassurant : "Tout le processus de traitement du combustible est maîtrisé." (Avec 5000 employés, AREVA est le premier employeur dans la région.)
La France, comme d'autres pays, ont fait le choix de la filière nucléaire pour subvenir aux besoins énergétiques (et militaires) du pays. C'est un choix sociétal qu'on peut partager ou non.

Ce qui est inquiétant c'est que le service de relations publiques de l'usine ne produit que de l'idéologie : "Circulez, il n'y a rien à voir…", avec une brochure en quadrichromie à l'appui, appelée "Rapport environnemental, social et sociétal 2008". Le service de relations publiques prend le citoyen qui veut s'informer pour un imbécile :
• Les chiffres et tableaux y sont certainement tous justes, mais restent incompréhensibles pour un non-inité. Ils ont donc pour le non-spécialiste pour seul objectif de rassurer par leur aspect "objectif". La science a ici comme fonction de rendre l'information plus opaque et non pas plus claire.
• Le non-dit en dit trop : la dangerosité de certains isotopes qui perdure pendant des centaines de milliers d'années, malgré leur vitrification ; 94% des déchets peuvent être retraités, certes, mais seulement le plutonium (4% des déchets) est réutilisé comme combustible MOX. Le reste est stocké sur place.
• Pourquoi ne peut-on pas nous prendre comme des individus adultes et responsables et nous parler de la gestion du risque et de la problématique du risque résiduel propre à toute industrie très complexe ?
"[…] que le risque nul n'est pas tenable ni sur le plan de l'allocation sociale des ressources ni sur celui de l'équité. La protection contre le risque radiologique ne peut pas se faire à n'importe quel prix dès lors que chaque individu est soumis à un ensemble de risques résiduels et que les ressources que peut consacrer la collectivité à la protection de ses membres ne sont pas illimitées. De même, la protection d'un groupe de population ne peut pas se faire au détriment d'un autre groupe dès lors qu'il existe de fortes interactions en matière de transferts de risques entre ces groupes." (J. Lochard 1994 : "Risque radiologique et faibles doses : entre faux débat et expérience", in : Radie-protection 1994, Vol. 29, nó 3, p. 382)
Certes, la production d'idéologie est propre à toute technostructure, croyant maintenir ainsi un certain pouvoir (décisionnel, etc.), une certaine mainmise sur la docilité des gens (voir mon Journal institutionnel). Cependant, les technocrates n'ont rien à gagner en déresponsabilisant le citoyen, l'usager, l'étudiant, etc. car cette attitude se tourne, à court ou à long terme, contre eux, est contreproductif au niveau sociétal. Mais faire comprendre cela à des "décideurs" ?!

Voilà la fin de vacances en Normandie avec ses magnifiques hortensias bleus un peu partout…


vendredi 6 août 2010

"Le bonheur est dans le pré…"


Flamenville : d'un côté le sémaphore du 18e siècle, de l'autre le centre nucléaire du 20e siècle où la 3e tranche avec un réacteur de la 3e génération (un EPR) est en cours de construction…


Le menu gastronomique français de première qualité du restaurant "Le Sémaphore" (voir cette photo) survivra aux deux technologies…

jeudi 5 août 2010

À Guernesey

Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'on débarque sur île basée sur l'économie du tourisme (comme Mykonos, etc.) et qu'on a pas envie de faire du shopping ?

On visite églises et musées… J'entre donc dans cette église où se trouvent, en fait, les archives de l'île…


…et y consulte, entre autres, le Billet d'État, le Journal officiel de l'ile. Je constate que jusqu'en 1944, ce Billet est tenu en langue française. J'interroge un conservateur. Il me dit que jusqu'à la fin de la 2e guerre mondiale, le franco-normand et le français étaient les langues dominantes. [L'ile est devenue anglaise en 1066 avec Guillaume le Conquérant.] Guernsay a été évacuée de la moitié de sa population, dont 5000 enfants, vers la Grande-Bretagne avant l'arrivé de la Wehrmacht en juin 1940. Au retour, cinq ans plus tard, les enfants parlaient anglais… La radio et les nouveaux moyens de transport aidant, l'anglais est devenu la langue dominante.

Un panneau en vieux français / en franco-normand. Il est interdit de stationner sous peine d'une amande de 50 £. : "Emplacement / stationnement interdits."



Les Anglais (?), non, les Normands… semblent raffoler de ces histoires sanguinolentes : les premiers protestants y ont été brûlés vifs en 1556.


"Hauteville House", demeure Victor Hugo, où il a passé 15 ans de son exil. L'intérieur a un décor très chargé, d'un goût discutable ; des moquettes / tapis partout, même aux plafonds…

mercredi 4 août 2010

Finies les guerres… vive la détente !

En Normandie, il pleut tout le temps… Actuellement, il fait 15°C, un 4 août. J'ai oublié d'amener mon pull d'hiver…

Cela dit, pour visiter cette belle région, le temps est convenable.
Mon hôtel à Flamanville


Pour rester sur la plage, il fait cependant trop "frisquet".


mardi 3 août 2010

Victor Hugo et la guerre de 1870/71

On n'échappe pas à la guerre…

Victor Hugo, extrait de Actes et Paroles, vol. 3: "Paris, 17 septembre 1870."
 AUX FRANCAIS
Nous avons fraternellement averti l'Allemagne.

L'Allemagne a continue sa marche sur Paris.

Elle est aux portes.

L'empire a attaque l'Allemagne comme il avait attaque la république, a l'improviste, en traitre; et aujourd'hui l'Allemagne, de cette guerre que l'empire lui a faite, se venge sur la république.

Soit. L'histoire jugera.

Ce que l'Allemagne fera maintenant la regarde; mais nous France, nous avons des devoirs envers les nations et envers le genre humain. Remplissons-les.

Le premier des devoirs est l'exemple.

Le moment ou nous sommes est une grande heure pour les peuples.

Chacun va donner sa mesure.

La France a ce privilège, qu'a eu jadis Rome, qu'a eu jadis la Grece, que son peril va marquer l’étiage de la civilisation.

Ou en est le monde? Nous allons le voir.

S'il arrivait, ce qui est impossible, que la France succombât, la quantité de submersion qu'elle subirait indiquerait la baisse de niveau du genre humain.

Mais la France ne succombera pas.

Par une raison bien simple, et nous venons de le dire. C'est qu'elle fera son devoir.

La France doit a tous les peuples et a tous les hommes de sauver Paris, non pour Paris, mais pour le monde.

Ce devoir, la France l'accomplira.

Que toutes les communes se lèvent! que toutes les campagnes prennent feu! que toutes les forets s'emplissent de voix tonnantes! Tocsin! tocsin! Que de chaque maison il sorte un soldat; que le faubourg devienne régiment; que la ville se fasse armée. Les prussiens sont huit cent mille, vous êtes quarante millions d'hommes. Dressez-vous, et soufflez sur eux! Lille, Nantes, Tours, Bourges, Orléans, Dijon, Toulouse, Bayonne, ceignez vos reins. En marche! Lyon, prends ton fusil, Bordeaux, prends ta carabine, Rouen, tire ton épée, et toi Marseille, chante ta chanson et viens terrible. Cites, cites, cites, faites des forets de piques, épaississez vos baïonnettes, attelez vos canons, et toi village, prends ta fourche. On n'a pas de poudre, on n'a pas de munitions, on n'a pas d'artillerie? Erreur! on en a. D'ailleurs les paysans suisses n'avaient que des cognées, les paysans polonais n'avaient que des faux, les paysans bretons n'avaient que des bâtons. Et tout s’évanouissait devant eux! Tout est secourable a qui fait bien. Nous sommes chez nous. La saison sera pour nous, la bise sera pour nous, la pluie sera pour nous. Guerre ou Honte! Qui veut peut. Un mauvais fusil est excellent quand le cœur est bon; un vieux tronçon de sabre est invincible quand le bras est vaillant. C'est aux paysans d'Espagne que s'est brise Napoléon. Tout de suite, en hâte, sans perdre un jour, sans perdre une heure, que chacun, riche, pauvre, ouvrier, bourgeois, laboureur, prenne chez lui ou ramasse a terre tout ce qui ressemble a une arme ou a un projectile. Roulez des rochers, entassez des paves, changez les socs en haches, changez les sillons en fosses, combattez avec tout ce qui vous tombe sous la main, prenez les pierres de notre terre sacrée, lapidez les envahisseurs avec les ossements de notre mère la France. O citoyens, dans les cailloux du chemin, ce que vous leur jetez a la face, c'est la patrie.

Que tout homme soit Camille Desmoulins, que toute femme soit Theroigne, que tout adolescent soit Barra! Faites comme Bonbonnel, le chasseur de panthères, qui, avec quinze hommes, a tue vingt prussiens et fait trente prisonniers. Que les rues des villes dévorent l'ennemi, que la fenêtre s'ouvre furieuse, que le logis jette ses meubles, que le toit jette ses tuiles, que les vieilles mères indignées attestent leurs cheveux blancs. Que les tombeaux crient, que derrière toute muraille on sente le peuple et Dieu, qu'une flamme sorte partout de terre, que toute broussaille soit le buisson ardent! Harcelez ici, foudroyez la, interceptez les convois, coupez les prolonges, brisez les ponts, rompez les routes, effondrez le sol, et que la France sous la Prusse devienne abime.

Ah! peuple! te voila accule dans l'antre. Déploie ta stature
inattendue. Montre au monde le formidable prodige de ton réveil. Que le lion de 92 se dresse et se hérisse, et qu'on voie l'immense volée noire des vautours a deux têtes s'enfuir a la secousse de cette crinière!

Faisons la guerre de jour et de nuit, la guerre des montagnes, la guerre des plaines, la guerre des bois. Levez-vous! levez-vous! Pas de trêve, pas de repos, pas de sommeil. Le despotisme attaque la liberté, l'Allemagne attente a la France. Qu'a la sombre chaleur de notre sol cette colossale armée fonde comme la neige. Que pas un point du territoire ne se dérobe au devoir. Organisons l'effrayante bataille de la patrie. O francs-tireurs, allez, traversez les halliers, passez les torrents, profitez de l'ombre et du crépuscule, serpentez dans les ravins, glissez-vous, rampez, ajustez, tirez, exterminez l'invasion. Défendez la France avec héroïsme, avec désespoir, avec tendresse. Soyez terribles, o patriotes! Arrêtez-vous seulement, quand vous passerez devant une chaumière, pour baiser au front un petit enfant endormi.

Car l'enfant c'est l'avenir. Car l'avenir c'est la république.

Faisons cela, français.

Quant a l'Europe, que nous importe l'Europe! Qu'elle regarde, si elle a des yeux. On vient a nous si l'on veut. Nous ne quêtons pas d'auxiliaires. Si l'Europe a peur, qu'elle ait peur. Nous rendons service a l'Europe, voila tout. Qu'elle reste chez elle, si bon lui semble. Pour le redoutable dénouement que la France accepte si l'Allemagne l'y contraint, la France suffit a la France, et Paris suffit a Paris. Paris a toujours donne plus qu'il n'a reçu. S'il engage les nations a l'aider, c'est dans leur intérêt plus encore que dans le sien. Qu'elles fassent comme elles voudront, Paris ne prie personne. Un si grand suppliant, que lui étonnerait l'histoire. Sois grande ou sois petite, Europe, c'est ton affaire. Incendiez Paris, allemands, comme vous avez incendie Strasbourg. Vous allumerez les colères plus encore que les maisons.

Paris a des forteresses, des remparts, des fosses, des canons, des casemates, des barricades, des égouts qui sont des sapes; il a de la poudre, du pétrole et de la nitro-glycérine; il a trois cent mille citoyens armes; l'honneur, la justice, le droit, la civilisation indignée, fermentent en lui; la fournaise vermeille de la république s'enfle dans son cratère; déjà sur ses pentes se répandent et s'allongent des coulées de lave, et il est plein, ce puissant Paris, de toutes les explosions de l’âme humaine. Tranquille et formidable, il attend l'invasion, et il sent monter son bouillonnement. Un volcan n'a pas besoin d'être secouru.

Français, vous combattrez. Vous vous dévouerez a la cause universelle, parce qu'il faut que la France soit grande afin que la terre soit affranchie; parce qu'il ne faut pas que tant de sang ait coule et que tant d'ossements aient blanchi sans qu'il en sorte la liberté; parce que toutes les ombres illustres, Leonidas, Brutus, Arminius, Dante, Rienzi, Washington, Danton, Riego, Manin, sont la souriantes et fières autour de vous; parce qu'il est temps de montrer a l'univers que la vertu existe, que le devoir existe et que la patrie existe; et vous ne faiblirez pas, et vous irez jusqu'au bout, et le monde saura par vous que, si la diplomatie est lâche, le citoyen est brave; que, s'il y a des rois, il y a aussi des peuples; que, si le continent monarchique s’éclipse, la république rayonne, et que, si, pour l'instant, il n'y a plus d'Europe, il y a toujours une France.

Paris, 17 septembre 1870.

Discours de Victor Hugo devant l'Assemblée nationale le 1er mars 1871, réunie à Bordeaux :
M. Victor Hugo. — […] Oh ! une heure sonnera — nous la sentons venir — cette revanche prodigieuse. Nous entendons dès à présent notre triomphant avenir marcher à grands pas dans l'histoire. Oui, dès demain, cela va commencer ; dès demain, la France n'aura plus qu'une pensée : se recueillir, se reposer dans la rêverie redoutable du désespoir, reprendre des forces ; élever ses enfants, nourrir de saintes colères ces petits qui deviendront grands ; forger des canons et former des citoyens, créer une armée qui soit un peuple ; appeler la science au secours de la guerre ; étudier le procédé prussien comme Rome a étudié le procédé punique ; se fortifier, s'affermir, se régénérer, redevenir la grande France, la France de 92, la France de l'idée et la France de l'épée. (Très-bien ! Très-bien !)
Puis tout à coup, un jour, elle se dressera ! Oh ! elle sera formidable ; on la verra, d'un bond, ressaisir la Lorraine, ressaisir l'Alsace !
Est-ce tout ? non ! non ! saisir — écoutez-moi, — saisir Trèves, Mayence, Cologne, Coblentz…
Sur divers bancs. — Non ! non ! [Diverses interruptions.]
M. Victor Hugo. — […] Et on entendra la France crier : C'est mon tour ! Allemagne, me voilà ! Suis-je ton ennemie ? Non ! je suis ta sœur. (Très-bien ! Très-bien !) Je t'ai tout repris, et je te rends tout, à une condition : c'est que nous ne ferons plus qu'un seul peuple, qu'une seule famille, qu'une seule république. (Mouvements divers.) Je vais démolir mes forteresses, tu vas démolir les tiennes. Ma vengeance, c'est la fraternité ! (À gauche : Bravo ! bravo !) Plus de frontières ! Le Rhin à tous. Soyons la même République, soyons les États-Unis d'Europe, soyons la fédération continentale, soyons la liberté européenne, soyons la paix universelle ! Et maintenant serrons-nous la main, car nous nous sommes rendu service l'une à l'autre : tu m'as délivrée de mon empereur, et je te délivre du tien. (Bravo ! bravo ! Applaudissements.)
(Source : Pierre Campion : Victor Hugo. Discours de paix, discours de guerre. Conférence prononcée au lycée Chateaubriand de Rennes, le mardi 8 octobre 2002. Mise en ligne le 21 novembre 2002 : http://pierre.campion2.free.fr/campion_hugo.htm)

Il ne se prend pas pour n'importe qui… (photographié par son fils en 1853)

lundi 2 août 2010

D'une guerre à l'autre…

Différences…
Pendant les trois guerres, la France est frappée dans ses campagnes du quart nord du pays ; elles sont dévastées.
L'Allemagne, spécialement pendant la 2e guerre mondiale, est frappée au cœurs de ses villes.

Ces ravages et dévastations ont laissé de multiples traces, plus particulièrement dans l'urbanisme allemand d'après-guerre et en France, à travers ses très nombreux mémoriaux, stèles et autres monuments commémoratifs.

1914 - 1918

Mémorial des batailles de la Marne à Dormans : Saint-Georges frappant le dragon, représenté ici par l'empereur Guillaume II

1939 - 1945

Ohama Beach : l'une des plages normandes du débarquement des alliés le 6 juin 1945

Cultures de mémoire
Cimetière américain de Colleville-sur-Mer
Environ 10.000 sépultures ; 5.000 places de parking ; grand centre d'exposition, avec une fouille au corps, car on entre dans "federal building". On y trouve, entre autres :
• un film : un narrateur raconte, de façon romancée, la vie et la mort de soldats américain ;
• une borne audio : des soldats (ayant survécus) racontent leur débarquement ;
• 2e borne audio à la sortie : les noms des soldats morts sont énoncés.
L'illusion de suprématie du vainqueur qui se met en scène.


Cimetière allemand à La Combe
Environ 20.000 soldats enterrés ; 50 places de parking ; petit centre d'exposition "Jardin de la paix" ; endroit bucolique, presque romantique, propre au recueillement.
L'illusion pacifiste et humilité du vaincu.


Cimetière britannique de Bayeux
Environ 5.000 tombes ; pas de parking ; pas de centre d'exposition, mais 466 soldats allemands y sont également enterrés.
Que faut-il y comprendre ?

Nulle part des tentatives d'explication pourquoi l'homme semble avoir "besoin" de ces grandes tueries, de ces boucheries - dans le temps et aujourd'hui…

dimanche 1 août 2010

Rouen

• Vieille ville de maisons à colombage

• "Ville des cent clochers" (Victor Hugo)


• Ville des impressionnistes et de l'École de Rouen
Claude Monet: Série des chathédrales

Charles Frechon (vers 1894): Rouen depuis la rive gauche. Huile sur toile, collection particulière.


Installation "Camille" d'Arne Quinze sur le pont Boieldieu

• Ville de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc, dite la pucelle d'Orléans, y fut brûlée vive le 30 mai 1431, à l'âge d'à peine 19 ans.

• Ville du (seul) Musée national de l'Éducation